Danses de Sri Lanka ― ශ්‍රී ලංකාවේ නැටුම් ― இலங்கையின் பாரம்பரிய நடனம்

Il existe quatre traditions de danse classique à Sri Lanka. Celles-ci se distinguent par la gestuelle et les costumes des interprètes. De plus, des tambours différents impriment à chaque tradition une rythmique particulière.
Danses de Kandy (Haut pays) ― උඩර‍ට නැටුම්
Cette dénomination regroupe les formes de danse pratiquées dans le centre montagneux du pays, dont la ville principale est l’ancienne capitale royale Kandy. En singhalais, cette forme de danse est connue sous le nom de උඩරට නැටුම් uḍaraṭa näṭum, littéralement « danses du haut pays ».
Les danses de Kandy trouvent leur origine dans le plus vieux rituel de l’île, le කොහොඹ කංකාරිය kohomba kankārya. Ce rituel en l’honneur des dieux Kohomba, était organisé par les rois pour protéger leur famille et le royaume de menaces (épidémies, désastres). Les danses associées à ce rituel se fixèrent ensuite sous plusieurs formes (වෙස් ves, naiyanḍi, uḍäkki, pantēru, etc.)
Dans le Royaume des collines qui résista au joug de l’envahisseur étranger jusqu’en 1815, la danse se développa sous le patronage royal. Après un déclin durant la domination coloniale, les danses de Kandy se sont imposées comme la forme la plus pratiquée après l’indépendance.
Au XXe siècle, les danses de Kandy ont considérablement évolué sous l'impulsion de grands maîtres comme Chitrasena et son épouse Vajira. [photo : Lahiru Paranamana/mairie de Puteaux]
Danses de Ruhunu (Côte Sud) ― පහතරට නැටුම්
Cette forme de danse porte le nom de l’ancienne province Ruhunu sur la côte Sud. En singhalais, cette forme de danse est connue sous le nom de පහත රට නැටුම් pahataraṭa näṭum, littéralement « danses du bas pays ».
La caractéristique première de cette tradition est l’utilisation de masques. Son répertoire trouve son origine dans les rituels du Devol maḍuva (propitiation – apaisement – de la divinité Dévol) et dans les rituels d’exorcisme රට යකුම raṭa yakuma et සන්නි යකුම sanni yakuma (danses du diable). La danse est aussi un élément des spectacles populaires කෝලම් kōlam représentant divers personnages masqués.
Danses de Sabaragamuva (Centre Sud) ― සබරගමු නැටුම්
Cette forme de danse porte le nom de la province de Sabaragamuva située entre le haut pays et la côte Sud.
Ce style de danse appartient en partie à la tradition de Kandy mais, par sa position médiane, des éléments des danses du Sud s’y retrouvent. Les danses de Sabaragamuva sont associées au rituel ගම් මඩුව gam maḍuva (propitiation de la déesse Pattini).
Bhārata nāṭyam (Nord et Est) ― භාරත නාට්‍යම් ― பரதநாட்டியம்
La quatrième forme de danse classique présente à Sri Lanka est le bhārata nāṭyam. Originaire de l’Inde du Sud, cette danse d’une grande qualité esthétique n’a été conservée comme tradition vivante qu’au sein de la population tamoule du Nord et de l’Est de l’île. [photo : Meenakshi Srinivasan]
Vannam, des danses de cour du haut pays ― වන්නම්
À la demande de son épouse d’origine sud-indienne, le roi Narendra Sinha (1707-1739) invita des danseurs et des musiciens d’Inde du Sud à la cour de Kandy.
Un de ces musiciens aurait composé avec l’aide d’un moine bouddhiste dix-huit chansons nommées vannam (sing. vannama, mot dravidien signifiant « description »). Ces vannam décrivent le mouvement d’animaux sacrés et évoquent les vies du Bouddha ainsi que le panthéon hindou.
Initialement conçus pour le chant, les vannam s’harmonisent avec la structure rythmique de danses rituelles srilankaises plus anciennes. Ainsi, ces chants ont donné naissance aux dix-huit pièces dansées qui font partie de la tradition des danses de Kandy.  [photo : ගජගා වන්නම gajagā vannama]
Danses folkloriques ― ගැමි නැටුම්
Outre les danses classiques, il existe à Sri Lanka plusieurs danses folkloriques associées aux activités et aux festivités agraires.
La modernisation des dernières décennies a détruit le contexte dans lequel de nombreux rituels et pratiques musicales prenaient place. Ce répertoire agraire de chants et de danses – une partie de l’héritage culturel de Sri Lanka – disparaît ou perd son sens mais une partie se retrouve dans les danses folkloriques toujours appréciées.
Parmi les plus répandues de nos jours : goyam käpīma (danse de la moisson), līkeli (danse du bâton), kaḷagedi (danse du pot à eau) et raban (danse des tambourins). [photo : කුළු නැටුම kuḷu näṭuma, danse du vannage]
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